Mémoire de guerre, les civils et combattants savoyards dans la Grande Guerre

Prochains évènements sur la guerre de 14-18 en Savoie

DATES LIEUX & HORAIRES ANIMATIONS
8 mai 2024 St-Cergues (cérémonie du 8-mai) Animation pédagogique sur les combattants de 1939-45
8 juin 2024 Lovagny (château de Montrottier, 15h) Conférence : 'Le 27e BCA dans la Résistance haut-savoyarde'
13 juillet 2024 Thorens (cérémonie patriotique) Animation pédagogique sur les maquisards de 1944
29 novembre 2024 Annecy (rue du 30e RI) Conférence : 'Le 27e BCA dans la Résistance haut-savoyarde'

Plus d'évènements

Sébastien Chatillon Calonne, historien conférencier

Docteur en histoire et professeur d’histoire-géographie, Sébastien Chatillon Calonne a soutenu en 2015 une thèse d'histoire contemporaine à l'Université de Lyon II sur le thème des combattants savoyards en 1914-18. Il est actuellement membre associé de l'Université de Savoie Mont Blanc et enseignant du secondaire à Annecy. Il donne des conférences et écrit des articles sur le thème de la Guerre de 14-18 afin de livrer au public le résultat de ses recherches. Contactez-le si vous avez des documents inédits sur ce sujet !

Dans le cadre de l'association d'histoire vivante "Militaria sabaudiae" qu'il préside, Sébastien Chatillon Calonne propose également d'animer les commémorations officielles dans les Pays de Savoie à l'appui d'une collection de tenues et d’objets militaires d’époque. Il travaille habituellement avec les collectivités territoriales, l'Education Nationale et les associations de mémoire (Souvenir Français, etc.).

Article paru dans le Dauphiné Libéré du 03/07/2015

Dauphiné Libéré du 03/07/2015

Jury de soutenance de thèse le 23/06/2015

Soutenance de thèse le 23/06/2015

Quelques questions pour le Dauphiné Libéré du 11/11/2010

D.L. : Depuis quand date votre passion pour 14/18 ?

Comme de nombreux passionnés, je suis « tombé dedans » quand j’étais petit : une arrière grand-mère me transmettant précieusement un paquet renfermant les reliques d’un arrière-grand-oncle décédé dans la Somme en 1917… Un briquet, des cartes griffonnées à la hâte dans les tranchées, une bague ciselée dans une fusée d’obus… Il n’en faut pas plus à un adolescent de 15 ans pour se retrouver marqué, tant ces objets sont incongrus, échappés d’une autre époque de fer et de feu… la soif de comprendre ce décès et ces objets étranges m’ont tout naturellement poussés vers l’étude de cette période. Depuis plus de 20 ans, j’accumule de manière presque compulsive objets et livres sur le sujet. Et j’ai monté une petite société, « Mémoire de Guerre », afin de proposer aux collectivités locales et aux écoles des animations sur le thème des « poilus » de la Grande Guerre.

D.L. : Les poilus savoyards ont- ils une place particulière dans vos recherches ?

Oui, car tout a déjà été dit et écrit sur les grandes batailles, les grands généraux et les armes de 14-18. Par contre, un enseignant de l’Université a attiré mon attention sur le fait que le département de Savoie souffrait d’un grand déficit historiographique sur le sujet des combattants. Ce département alpin possède une histoire militaire riche et spécifique qu’il m’importe d’exhumer au moyen d’une thèse traitant des combattants savoyards de 1914 à 1940, c’est-à-dire de leur recrutement à leur engagement dans les associations d’anciens combattants. Et participer à ce regain général de l’histoire régionale est très motivant, bien que je ne sois qu’un Savoyard d’adoption. Motivant car je rencontre régulièrement le soutien désintéressé d’autres passionnés de cette période qui m’aident dans mes recherches.

D.L. : Vous êtes enseignant qu'elle est la place ou le regard des élèves aujourd'hui sur la guerre de 14/18 ?

Malheureusement, le programme du collège ne consacre qu’environ 3 heures à la Grande Guerre, et ce, en classe de troisième. Du moins il appartient au programme du Brevet et de ce fait, il marquera suffisamment l’esprit les élèves. Ce chapitre, quoique noyé parmi d’autres, peut-être traité de manière stimulante notamment par l’étude du monument aux morts communal, la lecture de témoignages retrouvés par des écoliers, l’exposition d’objets ou la participation aux cérémonies du 11 novembre, etc. Dans ce cas, les élèves livreront les représentations qu’ils ont en eux sur cette guerre : une violence aussi extrême qu’inutile, une vieille Europe bien lointaine, mais aussi des anecdotes précises, transmises par leur famille. Bref, la Première Guerre mondiale ne les laisse pas encore indifférents.